Ce que j’entends, je vois, je dis de l’autre : Est-ce vraiment la vérité ?
Qui croire ? L’autre ou ce qui résonne si fort et si juste en soi ? De qui ? de quoi parle l’autre ? De moi, de lui ? Je me suis maintes fois laissée piéger par les dires et les regards des autres. En colère contre eux je reconnais avoir eu ce réflexe, et l’avoir encore parfois, de médire sur eux, de les jalouser. J’ai, alors, voulu en vain me justifier, leur montrer combien j’étais légitime, parfaite et essentielle. Me sentant persécutée je devenais victime, et ne trouvais aucune issue pour me sortir de ce cercle infernal, à par la complainte et la souffrance. Aujourd’hui j’apprends à écouter et ne pas confondre la vérité de l’autre et la mienne. Je n’ai rien à envier, rien à justifier, rien à légitimer.
Mes actions sont indéniablement liées à ce que je suis. Si je me détache du « faire », le vertige m’envahi. Le « rien » apparaît, puis petit à petit j’arrive à sentir la vie pulser en moi. J’inspire, j’espère et j’aime ça. Serais-je tout simplement la vie ? J’apprends timidement à savourer cet état d’inaction et j’essaie de sortir du jugement et du « tu devrais ». Seulement après le « faire » apparaît comme l cerise sur le gâteau. D’autant plus si tout ce que je fais me procure de la joie et du plaisir.
Mon accompagnement m’amène à relever le défi permanent d’être en accord et en cohérence avec que je suis et cet ce que je fais.